Je suis née, il y a de cela près d’une centaine d’année maintenant, au Pays des fées sur le continent oublié. Fée du Feu créateur de vie dont les principales caractéristiques sont la volonté, l'enthousiasme, la ténacité, la force, l'énergie, la puissance et la réussite, j’ai été instruite dans le respect de la vie sous toutes ses formes.
L’apparition de mes dons magiques particuliers, très tôt dans mon enfance féerique, de même que mon tempérament passionné et aventurier déterminèrent mon avenir. Les sages de mon peuple m’ont choisi pour devenir l'une des représentantes de mes semblables dans les autres mondes et pouvoir ainsi les défendre, honneurs que très peu de fées connaissent. Mon esprit analytique, mes capacités magiques et ma grande force d'âme m’ont permis de réaliser leurs souhaits. J’ai donc su très jeune que je devrais quitter les miens et les terres féeriques pour
assurer la sauvegarde de son peuple pacifique.
La lumière étant l’essence des fées, la vie étant leur air, je suis demeurée auprès des miens jusqu’à ce que j’aie eu atteint les niveaux de défense et de conscience les plus élevés. Ceci afin de me protéger lorsque je serais loin des terres féeriques. Les fées sont des êtres
d’ordinaire très fragiles. Elles ressentent tous changements dans le monde qui les entourent. Il me fallait donc être préparé à affronter le monde extérieur avant tout.
Pour parfaire l’art de la guerre qui est méconnu de mes semblables, j’ai été menée par ma mère, celle que les hommes appelaient "la Sorcière", sur l'Ancien continent et confiée à un Ordre de chevaliers ancestral. J’appris donc auprès des plus grands Chevaliers, de toutes
les espèces, l'art de la guerre, les coutumes de chacun ainsi que la magie et la sagesse auprès des grands maîtres magiciens. Après plusieurs années de formations magiques et d’entraînement au maniement des armes, j’ai été adoubée. Seule fée ayant eu cet honneur depuis plusieurs générations humaines, j’ai fait le vœu de respecter le code d’honneur, de loyauté et de fraternité de mes frères et sœurs chevaliers en plus de celui des fées, le respect de toutes formes de vie.
La naissance de la fée guerrière
(texte de Manu ... serveur5)
La Nature bougeait et pourtant aucun son ne parvenait à mes oreilles. La Création est de nature discrète, il faut croire. Des éclairs de lumières fusaient en tous sens, mais aucun n’avait pour vocation la destruction. Il s’agissait de flux de magie pure. La pluie et le soleil étaient tout naturellement au rendez-vous pour se joindre en un titanesque arc-en-ciel au-dessus de cette petite clairière qui, quelques secondes plus tôt, respirait le calme et le bien être. La nature et la magie se sont réunis en cet endroit bien particulier, choisi d’eux même pour en tirer le meilleur : une Fée.
Je la vis descendre de l’arc-en-ciel, porté par les vents, encore inconsciente de sa propre vie. Plus elle descendait vers ce monde et plus je sentais les fils du destin converger vers elle. Sainte vierge ! Je crois bien que je suis tombé amoureux ! Si vous aviez pu voire cette
petite Fée, si magnifique, si belle, si. Comment vous décrire cette petite femme aux ailes qui semblaient faites de fines gouttelettes d’eau argentées, aux cheveux longs dont la nature semblait avoir pourvu d’une vie propre et où l’arc-en-ciel s’y reflétait. Des yeux dans lesquels l’oubli devient la plus douce des maîtresses. Il me serait possible de les regarder avec émerveillement pendant une éternité sans pouvoir vous les décrire. Je me résumerais seulement à vous dire qu’en eux, la Vie coule. Elle coule, elle fluctue et abonde comme un torrent d’eau. Y regarder de trop près, c’est s’y noyer, mais soyez assuré que cette beauté insaisissable n’était rien comparée à l’aura qu’elle dégageait. Elle n’était pas encore éveillée que je sentais la magie abonder en elle. Je voyais bien ses muscles s’en abreuver comme un nourrisson boit goulûment le lait qu’on lui offre. Malgré toute cette splendeur qui m’a ému au point d’en pleurer, malgré cela, la peur me tenaillait.
Puis elle a ouvert un œil ! Doucement et avec l’adresse d’un chat, elle se leva et saisit ce qui au premier regard m'apparaissait être des bouts de bois. Ces « bouts de bois » sont en fait ses armes. Des armes capables de semer un chaos indéfinissable. Dans sa main droite, elle porte un glaive effilé que j’appelle Lune, forgé dans l’argent pure, il brille la nuit et chante quand il danse. Dans sa main gauche, elle tient un disque de pierre que j’appelle Fatalitas, car quand il vous atteint c’est le poids du destin qui vous tombe dessus. Ainsi armé, je l’ai vu se lever et partir au combat. Pas d’attente, car les Fée naissent compétentes, douées de toutes leurs facultés. Pas de pause, car jamais elle ne connaissent la fatigue ou le doute. Se sont les
filles du destin. Elles savent où elles vont et ce qu’elles doivent faire.
Ma Fée ne fait pas exception. Ce n’est pas une reine, mais elle en a la force et la volonté. C’est une guerrière, de celle qui œuvre pour la survie de son espèce, pour un monde meilleur. Elle brille dans les combats, elle luit d’une pâleur délicate, mais ensorcelle les champs de batailles de la marque du destin. Son assurance est troublante, sa puissante est étonnante et sa vie est passion. Elle vole et danse dans une lutte meurtrière avec l’aisance de ceux qui connaissent l’avenir.
Je ne cesse de la chercher sur les champs de batailles car si je dois mourir, … Ô Dieux, faites que se soit de ses mains.
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Autrement, je me nomme Pascale et j'ai 34 ans. Je suis ingénieure civile de profession et maman monoparentale à temps plein de 3 amours . Et je suis Québécoise.